Open de France Longboard/Sup aux Sables d’Olonnes

Open de France Longboard/Sup aux Sables d’Olonnes

Deuxième épreuve nationale pour les compétiteurs du CSC après la Maider à Biarritz en shortboard, les Sables d’Olonnes et l’Olonna Surf Club accueillent la première étape des opens de France longboard et SUP vagues ce 22/23 avril.

Sancie Boisbourdain en Longboard espoir, Elise Thiolent en SUP ondine espoir et Ondine open, Bastien Prunier en SUP open et Vincent Meslin en longboard open. On notera aussi la présence d’Emmanuel Boisbourdain en SUP open.

Jour 1 : Le spot de Tanchet ne présente pas son meilleur potentiel au moment du call. Vaguelettes plates on shore de 40 cm. La compétition est tout de même lancée avec les longboardeuses espoir. Sancie débute donc la compétition avec dans sa série la championne de France et locale Cannelle Lebreton. Cannelle prend très vite des vagues et s’échappe au score. Elle dominera d’ailleurs toute la compétition et gagnera logiquement en espoir et open. Sancie a du mal à rentrer dans sa série et fait un peu la timide. Malheureusement dans ces conditions il faut plutôt « muloter » et rester en mouvement permanent pour trouver un semblant de vague. Sancie n’ira donc pas plus loin dans la compétition.

Les garçons entre dans la compétion pour leur premier tour. D’abord Bastien et Emmanuel qui sont dans la même série avec le jeune Titouan Pajot. Les conditions sont à peine meilleures que plutôt en matinée. Bastien trouve une petite droite avec un reentry qui le place derrière Titouan. Il fera ensuite quelques erreurs sur la priorité et sur une droite avec un peu de potentiel. Emmanuel peine à s’exprimer dans ces vagues courtes et incosnistantes. Bastien passera tout de même en demi-finale dimanche mais aura à faire à une série plus relevée. Emmanuel est éliminé.

C’est ensuite Vincent Meslin qui après un retour gagnant sur le championnat de Normandie début avril suite à une mauvaise blessure retrouve le lycra des compétitions nationales. Le spot de Tanchet lui avait pas trop mal réussi lors des championnats de France 2021. Sur cette première série, Vince trouve de suite une petite vague avec deux noses et prend un 4,67. Pas mal pour commencer et avec plus de 15 minutes au chrono la confiance est de mise. Ensuite, plus grand-chose. Le lycra rouge met très vite tout le monde d’accord avec des 8 et des 7. Le lycra jaune n’arrive pas à aller au nose. Vince est toujours dans le coup mais il faut trouver une deuxième. Elle n’arrivera pas vraiment, du moins pas là où se trouve Vincent. Il va quand même choper un bout pour assurer un deuxième petit score. Ca passe pour les quarts de finale mais il faudra trouver mieux car le niveau va monter fort.

C’est ensuite la Finale SUP ondine espoir. Les filles ne sont que 3, Elise Thiolent a remporté la seule compétition SUP ondine espoir en 2022. Elle est donc la tenante du titre. La mer est remontée, il y a des petites vagues mais le clapot est pénible et c’est un véritable jeu d’équilibriste. Les filles galèrent pour rester debout sur leur planche. Elise trouve néanmoins un bout de gauche avec 2 petits virages. Elle prend 4 points et la tête de la série qu’elle ne quittera plus. N’ayant pas entendu son score Elise se bat avec les conditions pendant 18 minutes sans savoir que les 2 autres n’arriveront jamais à la rattraper. Elles galèrent aussi et ne produisent pas du tout le même surf qu’Elise. On a beau essayé de dire à Elise qu’elle peut relâcher, rien à faire, en mode « déter » depuis la veille, Elise ne lâche rien, s’épuise mais fini par trouve

r une autre vague avec un beau petit reentry. Largement suffisant pour éteindre tout espoir de retour des 2 autres filles. Elise qui après un stage d’entraînement bien fatigant à Montalivet la semaine précédente, a donc remis le couvert, elle choppe une nouvelle breloque en or et poursuit donc sa progression sur le support.

Fin d’une journée assez ventée et un soleil vicieux qui nous a bien cramé la goule. La remise des prix a lieu en toute convivialité avec les petits soins de l’Olonna surf club. Huîtres, galettes saucisses et apéro. C’est tout de même plus sympa que d’autres compets dans lesquelles les moments de convivialité font malheureusement trop souvent défauts.

Jour 2

Le réveil du dimanche matin est un peu violent. Vent 6/7 bft on shore avec bonness rafale sous grain, plan d’eau défoncé et séries à 2 mètres. Personne ne bronche au moment du call, on accepte les règles du jeu et tout le monde va aller au charbon. C’est la compet. Ca va être dur, fatigant, peut-être frustrant mais nous sommes là pour ça.

Au programme de la journée. Bastien en demi-finale SUP, Vince en quart longboard et Elise en SUP ondine open.

Vincent commence avec son quart de finale. Dans ces conditions, tout le monde galère, Le courant sort les surfeurs vers le large, c’est un vrai champ de mine et il faut batailler en permanence pour ne pas se faire embarquer et pour trouver un bout de vague.   Vince met presque 15 minutes pour prendre sa première vague. C’est une bonne vague avec 2 long nose qui le remet dans la course. Il reste 3 minutes et il lui faut juste un take off pour passer 2ème et aller en demi-finale. Il trouve un bout de droite dans la dernière minute se lève et fait un demi take off avant de tomber… Difficile de croire qu’il aura le score pour passer. La sono de podium juge a lâché, et il n’y aura pas d’annonce officielle du résultat de la série. Personne ne regarde le résultat officiel sur stac, persuadé que Vince a fait 3 et donc éliminé.

Dans la foulée, Elise s’est mise à l’eau en SUP. Les 5 filles inscrites rentrent à l’eau avec de sérieux doutes sur la faisabilité de la chose. Les visages sont fermés. Les consignes sont données pour Elise, mais en tant que coach, la sérénité est pour la première fois absente. Dans quoi envoyons nous Elise, 2 mètres au large, vent de 60 km/h, courant monstrueux qui tire au large, les craintes pour la sécurité sont bien réelles. Il est probable que personne avant cette compétition n’ai fait du SUP dans ces conditions. C’est la première fois qu’on donne une consigne de laisser tomber si c’est trop dur.  Il y a bien deux sauveteurs au bord mais s’il y a un problème au large, il faudra plusieurs minutes pour aller là-bas. La série est lancée et ça va être 25 longues minutes. Les filles se battent avec les éléments, tenir debout est très compliqué, heureusement, la direction de compétition a autorisé le passage de barre allongé et l’attente de vague assise. Seule contrainte partir sur la vague debout. Rien que ça, va provoquer un nombre inédit de chute. Elise fait ce qu’elle peut, prend des dizaines de vagues sur la tête. Se met debout pour partir, tombe, se relève 10 peut être 15 fois, mais le clapot et la puissance des vagues l’empêchent de parvenir à ses fins. A mi série, Elise a dérivé, elle repasse par le bord. On pouvait penser qu’elle aurait dit stop. He bien non, elle reprend l’ascenseur et repart au combat. Les autres filles subissent aussi sérieusement, les chutes sont parfois spectaculaires, mais il n’y heureusement pas de collision avec la planche. Plus expérimentées et aussi plus physiques, les 4 autres filles arrivent à glisser sur quelques vagues. Rien d’extraordinaire, elles assurent un surf sans chute sur une ou deux vagues. Elise n’a réussi qu’un demi take off, mais elle s’est battue comme une lionne et a montré sa détermination. Elle est 5ème et tellement déçue. Mais toutes et surtout Elise (15ans) ont impressionné les spectateurs présents par leur détermination. Les filles sont unanimes en sortant de l’eau. Elles n’ont jamais fait un truc aussi dur… Chapeau les filles.

On enchaîne avec Bastien, toujours en SUP, c’est aussi très dur pour les garçons.  Bastien trouve une vague à deux manœuvres et reste dans le coup pour aller en finale. Il lui faut une vague avec un bon virage ou deux petits et ça passera. Pendant 10 minutes Bastien est loin au large et attend une belle. A contre-courant, dans le clapot, Bastien galère à rester debout, tente de partir mais rien n’y fait, il reste collé à 20 mètres trop au large. Le coup de trompe sonne et Bastien termine encore une fois 5ème d’une compétition nationale. C’est bien mais on n’était vraiment pas loin de la finale.

La deuxième demi-finale sup est lancée, quand sur un concours de circonstance et un rapide échange avec notre juge « infiltré » mi vendéen/mi normand, mi mogette/mi teurgoule, mi trouspinette/mi calvados, Andy, on se rend compte que Vince est en demi-finale dans moins de 20 minutes… M—– comment a-t-on pu passer à côté de ça. Erreur de coach, toujours vérifier les résultats officiels et les scores en fin de série. Vince n’est pas échauffé et pas du tout préparé à retourner dans le chaudron. C’est pourtant parti, sur le papier cette série est très relevée. Mais c’est tellement dur que tout est possible. Vince trouve un bout de vague et met 3 gros virages, une vague à plus de 4 points. Il reste 5 minutes et il pourrait se qualifier pour la finale avec 1,77. Oui mais Vince est dans la barre à enchainer les dégustations de mousses. 1,77 c’est une reforme avec un mini nose ou même un petit virage. Mais Vince n’a pas l’info, les annonces du speaker sont évidemment inaudibles pour les surfeurs à l’eau. Vince ne lâche rien mais essaie de retourner au large en frontal. Pas le temps d’aller faire le tour par l’ascenseur. Au coup de trompe Vince fait 3ème, ce qui est une super performance vu les clients dans la série. Quand il apprend ce qu’il lui manquait, Vince s’en fout, il est cuit, le genou tout juste guérit se fait sentir, et l’envie d’y retourner n’y est pas.

C’est fini pour la Normandie, mais les résultats sont bons. Une victoire et 3 cinquièmes places. Bravo les normands. Dommage que le Cotentin Surf Club n’ai pas pu organiser d’open de France SUP/longboard cette année à Siouville  (impossibilité d’avoir un staff fédéral pour le jugement).  D’autant plus dommage, qu’encore une fois l’ambiance et l’attitude des compétiteurs et staffs sont vraiment différents des compétitions shortboard. Un grand merci à l’Olonna Surf Club et à la Ligue des pays de la Loire pour l’organisation. Le prochain open SUP/Longboard aura lieu à Lacanau en juin. Nous y serons !