Elle devait commencer la compétition demain mais finalement c’est aujourdhui et dans une heure. On vient juste de l’apprendre Elise Thiolent partie aux Canaries samedi dernier pour participer à la seule compétition internationale de SUP Surf cette année va faire sa première série vers 13h50 ce mercredi. On l’attendait demain.
Il y a en plsu deux mauvaises nouvelles. La première est que le spot n’est pas celui prévu. Il est un peu moins cool avec des rocks de lave un peu partout. La deuxième est que c’est une droite et Elise préfère les gauches comme celle du spot initialement prévu. CA change pas mal de plans tout ça, mais c’est bien le propre du surf. S’adapter en permanence et à la dernière seconde (comme dans chaque vague…).
On va donc suivre Elise d’ici une heure, elle est entourée des autres riders française et de son papa. On est évidemment de tout coeur avec elle.
Ca y est s’en est fini des championnats de France 2024. Lors de la dernière journée, hier, Ewen et Sancie ont fait ce qu’ils ont pu. Ewen fait 4ème dans l’unique série du SUP espoir. Sancie ne passera pas le premier tour du longboard espoir ondine. Malgré deux podiums et deux médailles de bronze, les résultats sont moins bons que les années passées.
Faire ce qu’on peut, du mieux qu’on peut… C’est toujours un peu comme ça quand un surfeur normand va concourir dans les vagues puissantes de sud ouest. La différence entre vagues normandes et vagues landaises est énorme. La taille et la qualité moyenne des vagues sur cette semaine à Hossegor n’arrive que 3 ou 4 fois par an en Normandie et encore… En termes de puissance cela n’a rien à voir surtout à cette saison. Donc oui, on fait ce qu’on peut. Vous nous direz que Kelly Slater,11 fois champion du monde, vient d’un coin où les vagues sont petites. C’est vrai mais le lascar s’est fait trimballer partout autour de la planète dès l’âge de 12 ans.
Cette année encore on a entendu sur la compet ” alors les normands? pas trop à la ramasse?” sur un ton quelque peu chambreur… Bah si mec! Évidement qu’on est à la ramasse quand y’a 2m et des tubes! Comment ça pourrait être autrement t…duc..?
Finalement, on pourrait se dire que c’est plus dur pour nous que pour eux. Nos jeunes ont été là, aucun n’a refusé d’y aller quand ça envoyait. Ils et elles sont allés à l’eau, ont ramassé, se sont fait secoués, ont essayé, ont pété des boards même, ont ramé fort, se sont fait défoncés au canard ou encore pris de bonne boîtes. Ils et elles ont eu parfois la bouche pâteuse à la vue du set qui rentre au line up, ont tergiversé de longues minutes avant leur série mais pourtant ils et elles étaient là. Ils et elles sont allés là où il n’y a pas de confort. Du bord on voulait ardemment qu’il ou elle vienne taper fort dans la lèvre épaisse et intimidante, on souhaitait fortement qu’il ou elle rame encore plus fort pour passer ces murs de flotte qui n’arrête pas de tomber, on criait pour qu’il ou elle s’engage dans ce take off plus raide qu’une piste noire.
Vous savez quoi? Ils et elles l’ont fait, peut-être pas assez, pas assez vite, pas assez fort ou pas assez bien pour gagner la compét, mais ils et elles l’ont fait. Ils et elles se sont dépassés. On peut vous assurer qu’ils et elles ont progressé, se sont améliorés et grandis aussi. Alors Mesdames et Messieurs les surfeurs, BRAVO et merci de nous avoir montré un vrai comportement de sportif, de compétiteur. Vous l’avez fait pour vous et pour les autres…nous.
Nous les autres. En 8 journées sur place, il n’y a pas que la compét, loin de là. Il y aussi et surtout la vie d’un groupe, d’un collectif, vivre avec les autres. C’est certainement ce qu’il y a de plus riche dans les championnats de France, chaque année. Voilà le topo, 15 à squater dans une baraque, des SDF franco espagnol qu’on a plaisir à héberger, un camion de manouches dans le jardin, des jet setteuses tatouées et un peu cassos pas loin, dans le Beverly Hills landais, deux trois normands expats dans le pays du confit de canard, un prez en vadrouille, un autre prez en mode camping, des parents touristico supporters ou supporto touristes, des coachs, logisticiens spécialistes du caddy, photographe attitrée, cuistots approximatifs etc…Un staff complet réuni dans un joyeux bordel. Tous étaient là pour la même chose, pour ce CDF 2024 à Hossegor, pour faire partie d’un truc, d’une aventure, pour passer un bon moment, profiter de la vie d’un club, d’une ligue, d’un team, d’une ambiance spéciale. Tout n’est pas rose. Il y a des couacs, des merdes, des imprévus, une inertie parfois phénoménale, des agacements, des déceptions, une fatigue qui s’accroit chaque jour. Le bazar coûte aussi un pognon monstre. C’est un vrai bordel à organiser avant et pendant…
Mais vous savez quoi? Il y a tout le reste, tout ce qui vaut le coup. Alors on recommencera, car c’est ça qu’on aime, c’est pour ça qu’on est un club, une assos, une ligue, un team. Parce que ça vaut vraiment le coup. Parce que les gamins et toute “la compagnie créole” vont garder, des supers souvenirs, des vraies expériences qui vont rester dans leur “être”.
Ca a été tendu toute la matinée à Hossegor ce jour. Après 6 jours et finalement un tout petit rythme pour la team Normandie, cette matinée du 7ème jour a été très intense.
2 podiums,
La sud avec le SUP ondine, Longboard ondine et le sup ondine espoir. On avait là Elise Thiolent en sup ondine et sup ondine espoir. Camille Tonin en Sup Ondine et longboard ondine.
Les gardians avec le Sup Open et pas moins de 4 normands en lice. Ewen Renet, Bastien Prunier, Emmanuel Boisbourdain et Frantz Goeltzer.
On commence par les garçons. Dans des vagues toujours solides, Emmanuel et Frantz n’y sont pas et n’arriveront quasiment pas à surfer . Le jeune Ewen aura beaucoup de mal à s’exprimer. Deux iront au repêchage mais avec pas grand chose à montrer. Bastien se sort d’une série piège au premier tour sans briller. Il aura la possibilité au repêchage de poursuivre la compétition. Avec la meilleure vague de la série mais sans back up il finira d’un cheveux derrière le deuxième. He oui pour avancer dans un championnat il faut impérativement 2 bonnes vagues dans chaque série. Il n’ y aura donc pas de perf probante en sup open. Ewen aura encore une chance demain mercredi en SUP espoir.
Pour les filles, les vagues sont nettement plus faciles à la sud. Du moins tant que la mer ne monte pas trop… Les séries vont s’enchainer quasiment sans arrêt. En SUP ondine open, Elise a bien surfé avec une belle vague mais ce ne sera pas suffisant pour se qualifier directement en finale elle termine 2ème et passera en repêche. Camille, dans la série suivante termine 3ème et elle aussi passera par le repêche. Camille enchaîne avec le repêche longboard et trouve de jolies droites avec des noses. Elle se qualifie pour les demi. Voilà la première demi. Il y en a deux autres avec les repêche SUP qui suivent. Ca passe pour Elise qui se qualifie pour la finale SuP ondine. Ca ne passe pas pour Camille qui enchaine série sur série et commence à fatiguer.
On ne traine par , la mer monte et le spot commence à prendre de l’eau. Pour la finale SUP Les deux premières sont intouchables avec des scores dans l’excellence, derrière, Elise bataille avec Prune son adversaire préférée… Après de longues minutes très tendues Elise garde ,0,1 point d’avance sur Prune et finit donc 3ème. Premier podium pour la Normandie et très beau résultat pour Elise encore cadette!. Ca enchaine encore avec Camille en demi longboard. Une superbe série dans laquelle les filles se rendent coup pour coup. Camille tient sa place en finale jusqu’à la dernière minute, mais la guadeloupéenne ne lâche rien et fini par trouver la vague pour passer devant. Cela a encore été très tendue. Camille termine 5ème ce qui est une très belle perf! Après la finale lonbgboard la seule pause de la matinée, la direction de compétition décide de lancer la finale sup ondine espoir. Avec la montante les vagues se font très rares. Les scores ne décollent pas car les filles n’arrivent pas à s’exprimer. Tout se joue à moins de 2 points. C’est pas top, ce n’est pas représentatif de ce qu’elle sont capables de faire. Elise termine 3ème sans vraiment pouvoir s’exprimer. C’est une déception pour elle, elle aurait tellement aimé reprendre le titre! Elle repartira tout de même de la remise des prix avec 2 médailles de bronze.
Bravo les filles, vous sauvez la compét pour la team Normandie.
Ce n’est pas fini, il nous reste deux chances demain avec Sancie en longboard ondine espoir et Ewen en SUP espoir.
