
Samedi était le premier jour de compétition avec uniquement le surf junior vu les conditions pourries annoncées. Pourtant à 9h00 les vagues étaient assez clean et permettaient aux jeunes surfeurs de s’exprimer. Ca a été le cas pendant une petite heure et puis patatras, le vent se lève et tout devient vilain en deux secondes. Pas de bol pour Pablo qui en série 6, se tape les conditions dégueulasses (le terme n’est pas exagéré). Bon, quand c’est pourri, tout le monde est servi. Pas de jaloux. Alors Pablo entre à l’eau comme les 3 autres. Les 3 autres, c’est un peu le bon la brute et le truand ! Des clients très sérieux. Précisons que l’annulation de pas mal de compétitions cette saison a beaucoup biaisé le classement et donc le seeding dans le tableau de compétition. En tout cas, le job reste le même, trouver 2 bonnes vagues et les surfer comme les juges l’attendent. Hors durant ces 20 minutes, Pablo cherche, mais ne trouve pas, pas même une bonne. Les autres ne trouvent pas grand-chose non plus puisqu’une seule bonne vague dépassera la moyenne. Pas bien placé, pas assez dans le coup, pas de bol non plus, ça coince pour Pablo qui a été pourtant dans les 3 premiers pendant les ¾ du temps. Il finit 4ème synonyme d’élimination directe. Un peu dég évidement, il lui restera une cartouche avec le surf open pour repartir de ces championnats de France satisfait.
La journée de samedi se termine donc très vite pour la team Normandie. Ce sera freesurf pour une partie de l’équipe dans des conditions tout aussi pourries.
En marge de la compétition, un petit mot sur l’opération « Objectif dirigeante » à laquelle a participé notre Présidente Lorena. L’opération portée par la Fédé et le CNOSF consiste à former 300 femmes dirigeantes d’ici 2028. Ainsi, sur 2 journées ,15 candidates se sont réunies pour partager leurs expériences de club. Echanges, réunions et même une petite session dans des conditions proches de l’horrible ont occupé les 15 participantes. Lorena y a donc représenté le club et la Normandie notamment avec une belle tentative de take off dans un Prévent bien crachou (pour ceux qui connaissent…)
Dimanche, c’est un peu l’embellie. Pourtant les conditions ne sont pas meilleures, toujours du vent on shore et des vagues agitées. Au menu du jour surf cadet et SUP open et espoir ,homme et femme.
Le surf cadet à Capbreton d’abord avec Armel Boisbourdain qui fait le job en évitant l’élimination directe, Il lui manque une vague pour avoir un bon score mais il se classe tout de même 3ème et ira en repêchage pour espérer continuer sa compétition. On espérait que ce repêchage ait lieu dans la journée mais finalement après des changements de programmes pour le moins étrange, les organisateurs ont finalement annulé la journée suite à des problèmes techniques.
Dans le même temps à Hossegor sur le podium de la Sud, dans des conditions horribles pour le SUP (vent fort, courant et clapot) là encore le programme est étrange. Il est en effet prévu d’enchainer la finale sup ondine espoir et Sup ondine open puis la finale Sup espoir avec la finale sup open. Ca n’a jamais lieu comme ça, d’habitude, on croise toujours les finales homme et femme, ce qui laisse aux éventuel(le)s athlètes qualifié(e)s dans les 2 finales un temps de pause. He bien pas là, sans savoir pourquoi et malgré la formulation de notre étonnement on restera comme ça avec tout de même une pause de 5 minutes acceptée entre les deux finales. Ce qui aura des répercussions malheureuses pour Elise.
On commence don ce dimanche avec Ewen Renet en SUP open, Ewen est motivé et gère bien sa série, il assure deux vagues et parvient donc à se placer en repêchage. Plutôt pas mal pour un espoir âgé de 16 ans. 1h00 plus tard, Ewen retourne à l’eau, les consignes restent les mêmes, pourtant Ewen perd très vite pied et galère littéralement pendant 15 minutes. La série en compte 20… Ewen se ressaisit dans les 5 dernières mais c’est un peu tard, il termine 3ème et ne passera donc pas en finale. Ce n’est pas un mauvais résultat mais la prochaine série étant la finale espoir et il serait bon d’éviter de reproduire le même scénario…
Avant cette finale c’est Elise qui entre en lice avec le premier tour sup ondine open. Toute en maitrise, Elise est dans le coup. Elle trouve ses vagues et les surfe correctement. En tout cas suffisamment pour prendre et garder la première place tout au long de la série. Les deux autres concurrentes galèrent avec les conditions et ne trouve pas de vagues assez bonnes. C’est de bon augure pour les 2 autres séries qui seront… deux finales. La première est en espoir ondine, une toute petite finale qui manque cruellement de participante… Il y aura aussi la finale ondine open dans la foulée… La stratégie étant de ne pas trop se cramer dans la première (qui est cependant l’objectif principal pour Elise) en vue de la seconde finale dans laquelle une autre médaille est possible. Vu le vent le courant et la barre, c’est un peu ambitieux et même impossible. Après un début difficile avec 3 chutes, Elise finit par faire le job avec une bonne vague. Mais a quel prix, elle y laissé des plumes et la dépense d’énergie est énorme. Elle gagne facilement cette finale mais pas le temps de savourer, on fait une photo, elle boit un coup, on remonte la plage pour se replacer, les 3 autres finalistes attendent au large depuis 5 minutes. C’est reparti ! Ba oui mais non, Elise est cuite, les crampes lui prennent les jambes, elle va se battre 25 minutes dans un plan d’eau défoncé mais avec les deux cuisses crampées… C’est trop dur, elle termine 4ème sans pouvoir répondre à ses adversaires qui elles aussi bataillent ferme avec les éléments. Peut-être qu’avec 20 minutes de pause…
Pas le temps de s’appesantir, Ewen est déjà au large pour son objectif principal, le SUP espoir, il a le niveau pour gagner, sans problème. Oui mais le plus grand adversaire d’Ewen, c’est lui-même. Focus, sur le placement, priorité sur le maintien de la position debout en attendant les bonnes vagues, concentré sur son surf dans la vague. C’était le plan, la stratégie pour ne pas laissé son esprit divagué sur les difficultés et se laisser envahir par le mauvais stress. Une chute, deux chutes et encore une, Ewen ne tient pas debout et ne va jamais réussir à renverser la vapeur, quand il en trouve une, on sent que c’est pas loin, qu’il peut mettre tout le monde d’accord, mais non, il n’y est pas, il est en colère et sortira de l’eau en colère. 4ème, Ewen est super déçu et frustré. Il sait qu’il est le seul responsable. Il a pourtant montré du potentiel, il a déjà beaucoup progressé techniquement par rapport à l’année dernière, il n’a pas encore 17 ans. Tout va bien Ewen, tu as de la marge et tu vas trouver comment gérer ce stress. On remet ça en 2026 !
A la remise des prix en fin de journée, les médaillés sont tous unanimes sur le podium… C’était très difficile et personne ne fait de SUP dans ces conditions…
Lundi matin, les prévisions nous annoncent les mêmes conditions, ce sera cette fois pour les minimes et les cadets. On suivra donc Armel l’expérimenté et Enzo Lebitouzé quelque peu impressionné par la tâche qu’il a à accomplir. Allez les boys on sera là avec vous à pousser sur chaque virage !
Go Normandie !
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