Une belle histoire en bronze!

Une belle histoire en bronze!

Hier, Elise Thiolent qui participait à sa première finale européenne a accroché une breloque en bronze à son palmarès qui commence sérieusement à s’allonger. Premier titre de championne de  France l’an dernier, première sélection en équipe de France il y a quelques jours et aujourd’hui un podium européen. On peut dire qu’à tout juste 16 ans, l’ascension est plutôt fulgurante.

Elise est “made in Siouville”. On se souvient de ses premières vagues, dès son plus jeune âge dans les petites vagues du bord. Accompagnée de ses parents surfers, windsurfers, suppers, baigneurs, de son frère surfer/nageur/ sauveteur de sa mamy maître nageuse, comment Elise n’aurait pas pu devenir une waterwoman accomplie en ayant en permanence les embruns dans le nez. La maison est à 100 m de la plage… Très vite Elise montre des capacités. “Mais qui est cette gamine d’à peine 10 ans dans ces vagues d’1m50? “. Elise participe aux entraînements des “petits” le vendredi soir, puis entre en section sportive en 6ème au collège Lucien Goubert de Flamanville. Rapidement elle participe à ses premières compétitions et en gagne un certain nombre. Parallèlement elle suit toujours les entraînements du club puis intègre le Centre d’entraînement régional de la  Ligue de Normandie. Le chemin parait limpide et Elise n’est que Cadette 1ère année. On peut aussi ajouter qu’Elise est tout simplement adorable. D’humeur toujours égale, souriante (sauf quand elle perd),toujours la première à proposer son aide en toute circonstance, toujours humble. Pas étonnant qu’Elise ait été parfaitement intégrée dans cette équipe de France. Ses qualités ont tout de suite été appréciées par l’encadrement fédérale. Cette belle histoire n’en est qu’à ses débuts. Elise va soutenir le reste de l’équipe jusqu’à samedi. Retour à la maison pour une semaine avant de repartir une semaine pour Biarritz  où elle défendra son titre de championne de France en SUP Ondine espoir. Elle participera aussi au surf cadette, longboard espoir et ondine, SUP ondine Open. 5 catégories, rien que ça. Au delà de son histoire personnelle, Elise est devenue l’ambassadrice d’un territoire pas forcément réputé pour le surf sur le plan national et international. Elle a mis un sacré coup de projo sur le surf normand. Rien queça.

Elise, après une nuit de tempête qui secoue la côte du Portugal aujourd’hui, a pris quelques minutes pour nous parler de cette expérience au lendemain de sa compet.

Elise, te voilà avec une médaille de bronze européenne. Comment te sens tu?

 Je suis assez contente. C’était ma première sélection et ma première participation à une compétition internationale. Je suis contente d’être sur le podium. La remise des prix hier soir était impressionnante avec beaucoup de monde, les hymnes et notamment la marseillaise pour Benoît, l’ambiance était fantastique. 

Que penses tu de ta performance et notamment de ta finale?

Je suis un peu déçue car je n’ai pas réussi à surfer à mon niveau. J’étais très stressée. En finale j’ai réussi a trouver les bonnes vagues mais sur la vague je n’ai pensé qu’à éviter de tomber et du coup je n’ai pas réussi à bien utiliser l’espace de la vague et à radicaliser mes manoeuvres. Je suis déçue car en free surf j’ai beaucoup mieux surfé et les coachs ont apprécié mon surf. Je pense que j’aurai pu être au moins 2 ème si j’avais surfé à mon niveau. Mais ça me motive pour encore progresser et revenir plus forte l’année prochaine.

Les vagues portugaises?

Ce ne sont pas les mêmes qu’à Siouville. Déjà habituellement je ne surfe pas en SUP dans cette taille de vague surtout les deux premiers jours. En plus sur le reef la vague est plus creuse et plus rapide. Mais je suis contente car boostée par l’équipe je me suis dépassée pour shooter et m’engager quand c’etait gros. J’ai un peu ramassé et je me suis fait éclater dans les cailloux, ma combi n’a pas aimé mais j’ai eu vraiment des supers vagues. Je pense que sur le point de vue de l’engagement j’ai progressé.

Comment s’est passée ton intégration dans cette équipe de France?  Qu’est ce que ça t’as apporté?

C’est une super expérience, on était peu nombreux au début et aujourd’hui on est 18 avec les raceurs. L’équipe est hyper soudée et c’est cool de partager cette ambiance. Il y a des gens qui viennent de tout le littoral français et tout le monde se respecte. Cette ambiance pousse à se surpasser quand on rentre à l’eau.

Comment envisages tu le championnats de France dans 15 jours avec 5 catégories à concourir?

Je vais y aller surmotivée. Je veux absolument garder mon titre en SUP  Ondine espoir. Pour le reste des catégories je veux aller le plus loin possible en surfant du mieux possible.